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Se développer

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Décoratrice d’intérieur de formation, Elfya a habilement dessiné son coffee-truck elle-même. Petite entreprise lancée en avril 2014, « VroomVroom Coffee » est rapidement devenue rentable pour sa créatrice. Aujourd’hui, le but est de développer ce projet, et de créer plusieurs triporteurs aux doux arômes de café. Mais agrandir son entreprise n’est pas chose aisée. Qui dit nouvelle camionnette, dit nouvel emplacement. Et qui dit nouvel emplacement, dit nouvelle permission de la commune.

Bref, pour un foodtruck comme pour n’importe quelle forme d’entreprise, les régulations et les restrictions au développement sont nombreuses. Et c’est bien ça le nœud du problème.

développement – Video Elfya

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Déployer ses ailes

 

« Autre part », souffle Elfya, un sourire résigné au coin des lèvres. A Bruxelles, les communes ne semblent pas très enclines à accepter les nombreuses demandes. Pour se développer, « il faudrait d’abord que les régulations dans le secteur le permettent ». Mais la détermination et l’envie de grandir animent cette jeune entrepreneuse : elle ne se contente pas d’attendre sagement que les communes bruxelloises lui octroient de nouveaux permis de stationnement. Du coup, elle voyage, et prospecte dans d’autres contrées. Elfya est sûre d’elle, et a les reins solides.

D’après Maître Van Beneden, notaire, obtenir un permis de la commune et être déterminé ne suffisent pas toujours : il faut aussi prendre en compte la lourdeur des charges et des démarches administratives, qui peuvent facilement étouffer une entreprise désireuse de s’agrandir.

 

Il faut alors s’adapter …

Au fil des mois, Elfya s’est constituée une clientèle assez fidèle, en vendant son café au pied de nombreux bâtiments financiers et universitaires, à Etterbeek. « Il a aussi fallu que je repense constamment mon offre, que je propose de nouveaux produits pour attirer d’autres clients », confie-t-elle. Toujours en quête de renouvellement, l’entrepreneuse sait à quoi ressemble l’avenir de son projet : une courbe ascendante sur un graphique cartésien. Et au bout de la courbe, qu’est-ce qu’il y a ? Une grande chaîne, une multinationale peut-être, comme les « success stories » à l’américaine … C’est tout ce qu’on souhaite à Elfya.

Cependant, tout le monde ne rêve pas forcément de développer son petit business. On peut très bien voir les choses d’une tout autre manière

 

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Préserver son nid

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« Ça fait 14 ans que le magasin est là. J’en vis bien, je suis heureux. C’est ce que je voulais. Je ne voulais pas me développer davantage. J’estime qu’il faut donner un bon service aux gens avant tout, et c’est par soi-même qu’on y arrive. Embaucher quelqu’un et le mettre loin de nous dans un nouvelle boutique, c’est dépersonnalisant. J’en connais plein qui ont créé deux, trois magasins, loin d’eux, et puis ça s’est écroulé … »

La proximité. Ce mot résume toute la philosophie quotidienne d’Abdellah, un opticien installé à Forest. Tous les jours, lorsque sonne la clochette de sa porte, ce n’est pas simplement un nouveau client qui se présente, mais une nouvelle expérience, une nouvelle discussion, une nouvelle histoire. La facette du boulot qu’il préfère le plus.

Autrefois salarié dans un atelier d’opticien, Abdellah a doucement progressé vers le statut d’indépendant pour ouvrir son propre magasin. Le temps de bien apprendre le métier. Depuis, rien n’a bougé d’un iota : pas d’ouverture de nouveaux magasins, pas d’employés embauchés, alors que son affaire tourne bien.

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« La prise de risque, c’est pour les gens qui veulent faire du bénéf à 100%. Moi, j’ai vu la profession d’un autre point de vue : si j’ai voulu être indépendant, ce n’était pas pour devenir riche. C’était pour ne pas avoir d’ordres à recevoir, et pour faire mon travail comme je le veux. J’aime mon métier, et quand on aime faire quelque chose, on est toujours motivé. »

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Se développer ou rester sage ?

 

Dans quelle direction s’aventurer ? La réponse semble des plus ennuyantes : c’est au cas par cas.

En réalité, tout dépend d’abord de la réussite de la société. Pour s’agrandir, il faut pouvoir débloquer de nouveaux fonds,  tout en continuant à faire tourner la boite. Cependant, même si l’entreprise semble stable, le compte en banque des uns n’est pas aussi renfloué que celui des autres. Difficile alors pour l’entreprise de se lancer dans de nouveaux projets.

Peut-on, dès lors (re)faire appel à des organismes financiers ? Pas sûr. Comme vu dans la partie « se financer », la plupart des banques ou organismes ne prêteront de l’argent que si le projet semble viable économiquement. Et si l’entreprise peine à mettre des fonds supplémentaires pour s’agrandir … On se retrouve face à un cercle vicieux.

Enfin, plus que tout le reste, se développer ou non dépend surtout de la volonté et de la personnalité de l’entrepreneur. Cette nouvelle étape à franchir peut paraître trop importante pour certains ou, au contraire, trop audacieuse pour d’autres. Mais la détermination et le goût du risque, peut-être est-ce ça finalement, le fameux « esprit entrepreneur » ?

De la recherche de l’idée au développement de son activité, en passant par le financement, le lancement et l’organisation, telles sont les étapes essentielles de l’aventure entrepreneuriale. Mais que retient-on de toutes ces phases, ces expériences, témoignages, discours, conseils et mises en garde ?