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Se lancer

Lancement – Slide 2

Passer d’une idée abstraite à un produit concret : le lancement est une étape ardue de l’autocréation d’emploi.

Avoir les connaissances nécessaires en gestion, bien gérer sa communication, choisir sa forme juridique, créer un site internet et surtout, bien s’entourer, tant socialement que professionnellement. Un paquet de choses que Julie a dû mettre en place pour créer « Snottebel.be », sa société d’e-commerce, spécialisée en accessoires pour bambins.

Mais si aujourd’hui Julie semble être sur une belle lancée, tous ses efforts ne peuvent à ce stade, garantir le succès de l’entreprise. « En débutant dans le monde de l’entrepreneuriat, il faut bien se rendre compte qu’il y a des hauts et des bas. Pendant les périodes creuses, on gagne un peu moins d’argent et pendant les booms, il faut organiser au mieux sa vie privée et professionnelle. Ce n’est pas évident tous les jours. »

Comment gérer la transition entre l’idée et sa concrétisation ? Comment devenir rentable ? Et surtout, comment ne pas perdre la tête quand on doit gérer à la fois une société et un quotidien chargé ? Vendre des jeux d’enfants ne semble finalement pas en être un …

Video Snottebel

1001 choses à penser

1001 choses à penser

 

Julie n’est pas une novice dans le domaine de l’indépendance. Etalagiste, professeur dans un centre de formation ou encore décoratrice pour le cinéma, elle a déjà lancé plusieurs sociétés :

« Pour créer son entreprise, il faut obligatoirement prouver une connaissance en gestion de base. Mon diplôme du secondaire est reconnu comme preuve, et j’ai été étalagiste pendant 15 ans. Avec mon expérience, je n’avais pas à passer l’examen, mais j’ai quand même voulu faire un « refresh » à l’EFP avant de lancer Snottebel »

Gestion en poche, l’entrepreneuse a dû en découdre avec la partie qu’elle considère la plus complexe : la préparation d’un business plan.

Michèle Lahaye, directrice de l’Union des Classes Moyennes (UCM) pour la Région de Bruxelles, fait le point sur cette phase cruciale :

 

Heureusement, il existe des organismes qui peuvent accompagner les porteurs de projets.

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Photo 1001

Se faire accompagner…

Se faire accompagner …

 

Julie s’est rendue compte qu’elle ne pouvait pas se lancer seule. Elle a donc cherché des organismes capables de l’accompagner dans ses démarches : « Je suis allée voir Village Partenaire, un organisme qui aide les indépendants dans les démarches administratives, et qui donne également des conseils en marketing et communication. »

Comme Village Partenaire, il existe une multitudes de centres qui peuvent accompagner et aider les porteurs de projet à se lancer, se financer ou se développer. C’est le cas des guichets d’économie locale, comme le Centre Dansaert, mais aussi des coopératives d’activités, comme JobYourself ou encore des ASBL, comme Ceraction. Ces organismes ont pour vocation de faciliter l’accès à l’entrepreneuriat, et d’aider les futurs indépendants dans la préparation et la concrétisation de leurs projets. Mais le grand nombre de centres d’accompagnement provoque finalement un effet pervers. L’entrepreneur peut se perdre dans la multitude des choix qui s’offrent à lui. Enfin, autre constat de taille : certains organismes ne disposent pas d’assez de place pour accueillir tous les candidats.

« Village Partenaire m’offrait la possibilité d’être suivie et conseillée, mais le processus n’était pas assez rapide pour moi, à cause des nombreuses demandes rencontrées par le centre », avoue Julie.

Découragée, l’entrepreneuse a finalement choisi de se lancer seule, ou presque.

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Lancement – Slide 3

…ou bien s’entourer ?

… ou bien s’entourer ?

 

Si Julie n’a finalement pas choisi de se faire accompagner par un organisme, il lui a été nécessaire de bien s’entourer : « Pour gérer le côté administratif, je travaille avec un fiscaliste qui s’occupe de la TVA, des cotisations sociales, … mais aussi avec un webmaster, qui développe le site. Et puis surtout, j’ai le soutien de mon mari. »

Être capable de bien s’entourer est essentiel dans la gestion et la prévision de la société. Rares sont les entrepreneurs qui peuvent porter à la fois les casquettes de commerçant, publicitaire, comptable et designer. La séparation des tâches est également valable pour les métiers d’indépendants, surtout quand on a une vie de famille bien remplie :

« C’est très compliqué de se lancer et de gérer mes trois enfants. On peut vite perdre le moral. Alors, être accompagné et supporté par des collaborateurs ou par sa famille, c’est super important. Et puis ils nous donnent un petit coup de boost et c’est reparti ! »

Lancé il y a un an et demi, le site de vente est ligne n’est pourtant pas encore rentable. Pour subvenir aux dépenses quotidiennes, Julie doit exercer d’autres activités sur le côté : formatrice un jour par semaine, elle ouvre aussi, occasionnellement, des magasins éphémères pour exposer ses articles. Comme pour bien d’autres sociétés, être sur une pente ascendante lors des premiers mois d’existence ne signifie pas forcément rouler sur l’or. De même, si le lancement de sa propre activité nécessite de l’argent, la faire perdurer et évoluer demande du temps et de l’organisation.