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S’inventer

Concept – Slide 2

De tous les choix que devra opérer le porteur de projet, il y en a peut-être un qui aura plus de conséquences sur la vie de l’entrepreneur et de sa société que les autres : trouver son idée. Elle représente le début de l’aventure entrepreneuriale, la raison d’être de l’entreprise, le produit ou le service qui sera donné à ses clients. Mais elle représente aussi la carte de visite de l’indépendant auprès des organismes financiers et des autorités publiques. Ceux qui décident si votre projet verra le jour, ou non.

François, est le créateur de la société de livraison à vélo « Hush Rush ». Il a eu l’esprit plutôt affûté lors de la préparation de son projet : « Je n’ai jamais eu beaucoup d’argent, du coup j’ai développé un concept qui n’en demandait presque pas. Il suffit simplement d’avoir un vélo, un sac à dos et un cerveau en état de marche. »

Comment savoir si une idée a du potentiel ? Comment faire pour se démarquer ? D’ailleurs, c’est quoi au fond, une « bonne idée » ?

Concept – Slide 3

Concept – slide 4

Une idée qui fonctionne

 

Avec peu de moyens au départ, François a réussi à transformer un concept déjà existant : il a opté pour le vélo au détriment de la traditionnelle camionnette de livraison, par souci de rapidité, d’efficacité et d’investissement financier. Son expérience nous montre qu’il n’est pas forcément nécessaire de trouver une idée innovante pour rencontrer le succès. Un point de vue également partagé par Benoit Lips, conseiller spécialisé dans la recherche d’idées pour l’organisme Nest’Up :

Benoit Lips

Benoit Lips

« On a déjà pensé à tout, donc il faut y penser à nouveau pour donner une valeur ajoutée à une idée déjà existante »

Repenser ce qui nous entoure au quotidien, et essayer d’y ajouter une plus-value, une dose d’originalité. Le petit plus auquel on n’avait pas encore pensé. Plus qu’un simple concept, trouver son idée c’est aussi déjà réfléchir en terme d’offre et de demande. Il s’agit de trouver comment répondre à un besoin réel.

Fabienne Malaise, coordinatrice au sein de BECI (Chambre du Commerce de Bruxelles) et du CED (Centre pour Entreprises en difficulté) voit défiler dans son bureau des centaines de porteurs de projets chaque année. Elle a pu identifier des récurrences dans la mauvaise formulation de leurs idées :

 

La clé serait donc essentiellement d’identifier « un problème » qui se pose fréquemment, et d’y apporter une solution utile. Pour résumer : observer le quotidien, identifier un manque, interroger le public. En suivant ces pistes, François a pu faire décoller son activité. Désormais, il se tourne vers l’avenir avec un peu plus de sérénité : « On va bientôt devenir une vraie société. Ça signifie qu’on aura plus de crédibilité auprès du public, et qu’on sera totalement libre. »

Seulement une bonne idée, aussi originale soit-elle, suffira-t-elle pour convaincre les organismes de prêts ou les autorités publiques ?

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Concept – Slide7

Concept – Idée à l’épreuve

Mettre son idée à l’épreuve…

 

Avec son concept, François s’est évité de nombreuses barrières à l’entrée, à commencer par la plus périlleuse : la demande de prêt.

Stéphanie Moran, conseillère chez Belfius, est également sollicitée par de nombreux porteurs de projets. La qualité première pour obtenir ses bonnes grâces : savoir se différencier.

« Si quelqu’un vient chez nous parce qu’il veut créer un “fritkot”  dans un quartier où il y en a déjà cinq, ça va être plus difficile pour nous de lui accorder un prêt. Maintenant, si quelqu’un vient avec un projet type “foodtruck“ par exemple, on va être plus attentif et voir ce qu’il propose comme nourriture, etc. Le projet doit être réfléchi, nouveau, différent des autres, et avoir un concept original. Ça va favoriser l’acceptation de crédit. »

La recherche de l’originalité pour les entrepreneurs serait donc indispensable, à la fois pour le succès de l’entreprise dans un contexte ultra concurrentiel, mais également pour attirer les investisseurs (crowdfunding, banques, microcrédits), ou être dans les petits papiers des autorités publiques.

Mûrement réfléchir son idée, la mettre à l’épreuve de la réalité, la tester. Tels sont les exercices auxquels l’entrepreneur doit se prêter pour avoir une chance de se lancer. Ou du moins, de se financer