Des centaines de personnes affluent dans les couloirs de la commune de Woluwé Saint Pierre. C’est le Salon de l’Emploi. A l’entrée, un homme en costume interpelle les passants : « Vous êtes indépendants? Ça tombe bien, je suis conseiller financier, vous en aurez besoin ! », clame-t-il haut et fort. Les gens passent leur chemin. Ils continuent plus loin, vers les stands tenus par plusieurs organismes : Actiris, ONEM, STIB, boîtes d’interim. Il y a même un guichet de recrutement de la police.
« Mon jeune garçon, je vous conseille de rechercher un poste de salarié avant de vous lancer seul, sinon vous allez vous casser la figure! », dit un conseiller de chez Actiris à un étudiant un peu trop ambitieux. Ce dernier va alors continuer son chemin et prendre la température du côté des stands pour indépendants. Il y en a deux sur l’ensemble du salon : Ceraction et JobYourself, deux organismes d’accompagnement. « Combien d’argent me faut-il pour lancer mon entreprise de consultance en communication? », demande l’étudiant. « Oh, ça dépend si vous voulez vous lancer à Bruxelles, ce sera moins, ou dans le monde entier, ce sera plus », répond vaguement un conseiller.
Un peu plus loin, la tenante d’un stand interpelle le jeune homme : « Vous cherchez du travail? » – « Oui, ma parole ! Je suis indépendant ! », répond l’étudiant avec enthousiasme. Mais le regard de la dame se mue en désintérêt : « Ah, désolé, on ne peut pas vous aider ». L’après-midi n’a pas été vraiment productive pour le futur entrepreneur.